Dans une allocution télévisée poignante, le général Tiani n'a pas seulement abordé la question de la transition, mais a également mis en garde la communauté internationale contre toute intervention militaire. Sa déclaration était claire : toute intervention armée contre le Niger ne serait pas une mince affaire.

Alors que des tensions montent avec la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO), qui envisage une possible intervention, le général a annoncé un dialogue national de trente jours. Ce geste, espère-t-il, ouvrira la porte à des propositions concrètes pour jeter les bases d'une nouvelle constitution. C'est peut-être un signe que le Niger, même dans la tempête, recherche une voie vers la démocratie.

Parallèlement à ces développements, la scène internationale reste attentive. Les États-Unis, qui ont toujours joué un rôle crucial dans la région, ont installé une nouvelle ambassadrice à Niamey. Cependant, dans un acte de défiance ou peut-être de prudence, Washington a décidé de ne pas présenter officiellement sa lettre de mission au nouveau régime.

L'intervention de la CÉDÉAO n'est pas la seule préoccupation du général Tiani. Les rassemblements pro-démocratie en faveur du président renversé, Mohamed Bazoum, ont été durement réprimés, tandis que les manifestations en soutien au nouveau régime militaire ont été tolérées. Ces actes montrent une dichotomie claire dans la gestion des affaires intérieures du pays.

Toutefois, les efforts diplomatiques pour résoudre pacifiquement la crise ne sont pas complètement éclipsés. Une délégation ouest-africaine a récemment atterri à Niamey pour une nouvelle tentative de médiation. Menée par l'ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar, la délégation espère trouver un terrain d'entente entre le nouveau régime et les dirigeants renversés.

À travers ce tumulte, une chose reste certaine : la détermination du peuple nigérien à voir une résolution pacifique. Le Niger, un pays connu pour sa résilience, reste à la croisée des chemins. Les mois à venir détermineront si les espoirs de démocratie seront restaurés ou si le pays continuera à naviguer dans des eaux politiquement troubles.