Au cœur de la Côte d'Ivoire, les communautés issues du Mali, du Burkina Faso, et du Niger vivent avec une attention soutenue les événements tumultueux marquant leurs pays d'origine. La décision récente des juntes militaires de ces nations de quitter la CEDEAO a exacerbé les inquiétudes parmi leurs diasporas, déjà préoccupées par l'impact des troubles politiques et sécuritaires sur leur vie quotidienne et celle de leurs proches restés au pays.
La crise au Sahel, qui s'approfondit, soulève des questions urgentes sur l'avenir de millions d'enfants nécessitant une aide humanitaire d'urgence, avec des taux de malnutrition alarmants en hausse et un accès à l'éducation gravement compromis par la fermeture de milliers d'écoles. L'UNICEF souligne l'augmentation de 16% des cas de malnutrition aiguë sévère entre 2022 et 2023, une situation d'autant plus désespérée que le financement de l'aide est loin d'atteindre les niveaux requis pour répondre efficacement à ces besoins critiques.
Les tentatives des autorités de transition au Mali, Niger et Burkina Faso de prioriser la sécurisation des pays et de réduire la menace terroriste sont observées avec scepticisme. Malgré des affirmations d'améliorations, l'accès humanitaire et la réouverture des écoles restent des défis majeurs, témoignant de la complexité de la situation et de la longueur du chemin vers la stabilisation.
Cette réalité amère est vécue au quotidien par les diasporas sahéliennes en Côte d'Ivoire, partagées entre espoir d'un futur meilleur et réalité d'un présent difficile. Elles scrutent l'horizon, espérant des signes tangibles de progrès et de paix dans leurs pays d'origine, tout en se préparant à soutenir leurs communautés face aux défis immenses qui se dressent sur le chemin vers la reconstruction et le développement durable.
Source : Infos-Niger
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