Dans un contexte politique déjà tendu, le Niger connaît de nouveaux bouleversements. Le régime militaire, qui a pris le pouvoir fin juillet 2023, a récemment ordonné à Louise Aubin, la coordonnatrice de l'ONU dans le pays, de quitter le territoire sous 72 heures. Cette décision intervient suite à des désaccords concernant la participation du Niger à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.
Par ailleurs, les États-Unis, après une longue période de réflexion, ont finalement qualifié la prise de pouvoir des militaires au Niger de "coup d'État". Cette décision a entraîné la suspension d'une aide économique substantielle, estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, venant de Washington.
Dans le même temps, une autre puissance étrangère réduit sa présence au Niger. Les troupes françaises, qui étaient stationnées dans le pays dans le cadre de la lutte contre le djihadisme, ont commencé leur retrait. Un premier convoi terrestre a quitté le Niger en direction du Tchad. Cette décision fait suite à la demande des généraux nigériens après leur prise de pouvoir et a été confirmée par le président français Emmanuel Macron fin septembre. Environ 1 400 soldats français étaient déployés au Niger, dont la majorité à Niamey.
Le départ des troupes françaises, tout comme la décision américaine, souligne la complexité de la situation au Niger. Le pays, situé au cœur de la zone des "trois frontières" avec le Mali et le Burkina Faso, est un point névralgique dans la lutte contre l'extrémisme dans la région du Sahel.
Alors que le Niger traverse cette période d'incertitude, la question demeure : comment le pays naviguera-t-il dans ce paysage politique changeant, et quel sera l'impact de ces décisions sur la stabilité régionale? Seul le temps nous le dira.
Source : Infos-Niger
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