Depuis le coup d'État du 26 juillet 2023, le président du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi que son épouse, Hadiza, restent séquestrés par la junte militaire dans des conditions extrêmement sévères. Leurs détentions soulignent une crise profonde qui s'est emparée du Niger, marquée par une violation flagrante des libertés individuelles et du droit international.
Cette situation alarmante a provoqué une vague d'indignation parmi les intellectuels et les juristes du monde entier, incitant des figures de renom, telles que le médecin Denis Mukwege et l'écrivain Wole Soyinka, à rédiger une tribune puissante dans le journal Le Monde, exigeant leur libération immédiate.
Les signataires de la tribune dénoncent l'absence totale de communication permise au couple et critiquent le silence incompréhensible de la communauté internationale face à cette détention arbitraire. Ils mettent en lumière le non-respect des procédures légales par la junte, qui a même créé une Cour d'État en violation de la constitution nigérienne, pour lever l'immunité présidentielle de Bazoum, l'exposant ainsi à des risques encore plus grands, y compris la peine capitale.
Ce cri d'alarme vise également à rappeler au monde que le président Bazoum avait été un fervent défenseur des libertés et de l'état de droit, et avait lutté activement contre la corruption et le détournement de fonds publics, des actions qui, selon les auteurs de la tribune, sont les véritables raisons de sa détention.
L'appel pressant des intellectuels et des lauréats du prix Nobel suggère un éveil nécessaire des consciences internationales et régionales pour non seulement secourir le président Bazoum et sa femme, mais aussi pour restaurer la démocratie et le respect des droits humains au Niger.
Source : Infos-Niger
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