Près d'un an après le coup d'État qui a vu le général Abdourahamane Tiani prendre le pouvoir au Niger, le pays reste en proie à des tensions et des défis significatifs. Malgré l'apparente solidarité initiale, la réalité politique du Niger se complexifie, illustrée par la récente décision de la Cour d’État de lever l'immunité présidentielle de l'ancien président Mohamed Bazoum, ouvrant ainsi la voie à des poursuites judiciaires pour haute trahison et autres accusations graves.
Dans ce contexte tumultueux, la société civile nigérienne s'active. Récemment, des organisations et syndicats se sont mobilisés à Niamey, dénonçant une influence néocoloniale et exprimant leur soutien indéfectible au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Cette mobilisation souligne la complexité des alliances et des enjeux au sein de la nation, où l'appui de certaines factions à la junte contraste avec les critiques internationales et les tensions régionales, notamment avec le Bénin.
L'arrestation controversée de cinq Nigériens au Bénin, décrite par Niamey comme un enlèvement, et les réponses militantes au Niger mettent en évidence les frictions frontalières exacerbées par les politiques internes et externes. Ces incidents soulèvent des questions sur la stabilité régionale et la direction future du Niger sous le régime de Tiani, à un moment où la communauté internationale reste prudente et parfois critique vis-à-vis de la nouvelle administration.
Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si le Niger peut transcender les turbulences actuelles et redéfinir son parcours national dans un contexte régional complexe et souvent hostile.
Source : Infos-Niger
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