Dans le nord aride du Mali, à la frontière avec l'Algérie, des représentants des mouvements rebelles du Niger et du Mali se sont rencontrés à Tinzaouatène pour discuter d'une coopération renforcée. Cette rencontre, qui a eu lieu du 25 au 29 août, a rassemblé des figures clés des deux mouvements, avec Barak Taher Hamit du Front Patriotique de Libération (FPL) nigérien et Alghabass Ag Intalla du Cadre Stratégique et Permanent (CSP) malien.
Cet échange intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région, où les deux groupes cherchent à consolider leur position contre les autorités militaires de leurs pays respectifs. La rencontre symbolique à Tinzaouatène, cible récente de frappes de drone, n'a pas abouti à un accord formel mais a été décrite par les participants comme « fructueuse », signalant une volonté de soutien mutuel et de défense commune de leurs intérêts sur la scène internationale.
Les discussions ont également été teintées par des événements régionaux perturbateurs, notamment l'expulsion par l'Algérie de près de 20 000 migrants africains vers le Niger, une situation qui a exacerbé les tensions diplomatiques entre Niamey et Alger. Ces expulsions, dénoncées pour leur brutalité et les violations des droits des migrants, ajoutent une couche de complexité à la situation sécuritaire et humanitaire déjà volatile de la région.
Cette alliance renforcée entre les mouvements rebelles du Mali et du Niger illustre la complexité des dynamiques politiques et sécuritaires au Sahel, où les conflits internes et les interventions étrangères continuent de modeler l'avenir de la région. Les prochaines rencontres prévues entre ces groupes pourraient bien déterminer non seulement l'avenir de leurs luttes respectives, mais aussi celui de la stabilité régionale.
Source : Infos-Niger
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