
Une lueur d'espoir se dessine pour la justice nigérienne avec la décision récente de la Cour d’appel ordonnant la libération provisoire de quatre anciens ministres de l'administration de Mohamed Bazoum, président déchu. Arrêtés suite au coup d’État du 26 juillet 2023, ces hauts responsables, dont l'ex-ministre de l’Intérieur et l'ex-ministre des Finances, faisaient face à des accusations graves d'atteinte à la sécurité nationale et de trahison.
Leur détention, ayant duré plus d’un an, a été marquée par un climat de tension palpable et des accusations que certains juristes qualifient de politiquement motivées. Cette décision intervient dans un contexte où une vingtaine de figures politiques liées à l'ancien régime restent encore derrière les barreaux, soulignant un climat politique toujours instable.
La situation de Bazoum est particulièrement précaire. Retenu dans une aile de la présidence, son refus de démissionner accentue la friction entre lui et les militaires au pouvoir. L'annonce récente par le gouvernement de transformer la date du coup d'État en "fête" nationale ne fait qu’exacerber les tensions, dans un pays déjà ébranlé par des attaques rebelles et une situation sécuritaire volatile.
Cette libération provisoire pourrait-elle signaler un changement de cap pour le Niger ou n'est-ce qu'une manœuvre temporaire dans un jeu de pouvoir prolongé ? Seul le temps, et peut-être la tenue d’un procès annoncé, pourront lever le voile sur ces questions pressantes.
Source : Infos-Niger
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